4144 - L’hiver trop blanc

N. Lygeros

Je me souviens encore

malgré les années passées

de cet hiver trop blanc

où les hommes et les femmes

malgré les éclats du rouge

décidèrent de lutter ensemble

non plus pour vivre comme avant

mais pour avoir le droit

de mourir libres face au néant.

Nous aurions pu être parmi eux

victimes ou justes, qu’importe,

mais le temps en a décidé autrement

et nous a réservé le devoir

de ne pas oublier les sacrifiés

au risque de ne vivre que l’avenir

d’une pensée en lambeaux

déchirée par la dictature

d’un régime de la barbarie.