2302 - Les cordes sympathiques

N. Lygeros

L’étrange instrument du fin fond du temps

n’avait que trois cordes pour souffrir

avec l’homme qui le portait depuis toujours.

Le plectre travaillait son corps

et son âme de noyer résonnait

chaque fois que l’homme voulait

offrir son don aux autres.

Mais ce n’était que grâce aux cordes sympathiques

qu’il parvenait à dire l’indicible

et comprendre le sens caché.

Nul besoin de les toucher pour qu’elles chantent,

leur compassion était suffisante.