4807 - Les promeneurs solitaires

N. Lygeros

Jean-Jacques était seul mais pas trop.

C’était un choix de vie,

une philosophie éclairée

par quelques confidences.

Vincent, lui, était bien trop seul

aussi lorsque son regard

se portait sur un couple

il se hâtait de le croquer.

Rien ne devait être perdu

de cet instant si rare

où un homme et une femme

marchent sur le même chemin.

Jean-Jacques méditait sur le couple,

Vincent lui donnait de la couleur

et ainsi les promeneurs solitaires

marchaient ensemble par humanité.