4703 - L’aveu de Vincent

N. Lygeros

« Quand on se réveille tôt,

et que l’on n’est pas seul,

que l’on voit un de ses semblables près de soi,

le monde devient tellement plus agréable.

Beaucoup plus agréable que les livres d’édification

et les murs d’église blanchis

dont les pasteurs sont amoureux.»

Cet aveu est tout aussi innocent

que celui du Petit Prince

au sujet du coucher de soleil,

c’est une autre forme,

sans doute plus virile

mais tellement humaine

pour dénoncer les méfaits

de la solitude sociale

qui emprisonne les hommes

dans les geôles de l’oubli.

Vincent veut écouter,

pas même être entendu

comme si c’était le temps des cerises

même si le merle moqueur

était sans cesse absent.