30226 - Remarques pratiques sur les pétitionnaires

N. Lygeros

Dans le cadre des interventions des pétitionnaires auprès de l’Organisation des Nations Unies, il existe un problème essentiel à gérer à savoir le temps. Car il s’agit au sein des Nations Unies à New York de parler d’un sujet important dans un délai imparti d’une durée inférieure à 4 minutes. Cela nécessite de la concision et de la rigueur. Si cela doit être fait par une personne qui est une victime de la situation décrite, celle-ci se trouve déjà dans une situation difficile et elle n’a pas forcément de soutien au moment de sa communication. Aussi, si elle est interrompue, et cela intervient souvent dans ces cas, puisqu’il s’agit en général d’accusations contre un Etat qui ne manque pas de se défendre même s’il sait que l’accusation a un sens car le crime est avéré, elle est forcément déstabilisée et parfois elle perd ses moyens. Il n’est donc pas nécessaire d’augmenter la difficulté en la laissant sans aucun conseil quant au changement possible de la durée qui peut passer à 3 minutes. Sans grande expérience, il est difficile d’enlever des mots ou des phrases qui ne diminuent pas la portée du texte initial. Aussi il serait bon de dire aux pétitionnaires d’avoir un texte de 4 minutes et un de 3 minutes à l’avance pour ne pas être pris au dépourvu au moment de l’intervention. Cela aiderait grandement les victimes sans pour autant représenter un coût insurmontable.